Après 18 mois de discussions, l’International Football Association Board (IFAB) a annoncé plus de 95 modifications des règles du football, dont certaines ont été testées à l’Euro 2016. Contrairement aux règles sur la direction du ballon à l’engagement, sur la couleur des sous-vêtements des joueurs ou sur les blessures soignées sur le terrain, qui n’affecteront pas directement les paris, certaines des nouvelles règles peuvent avoir un réel impact.
Accrochage dans la surface de réparation
Le « grappling », défini par la Fédération anglaise de football comme toute action consistant à tirer un maillot, à bloquer un joueur et/ou à faire obstruction à un adversaire, est de plus en plus sanctionné par les arbitres de la Premier League. Bien qu’elle ne soit pas exclusive aux corners et aux coups francs, cette faute survient principalement dans la surface de réparation suite à des coups de pied arrêtés.
Depuis le début de la saison, 31 penaltys ont été accordés en Premier League. Six d’entre eux ont été sifflés suite à une action de « grappling » dans la surface de réparation. Les parieurs avisés peuvent prendre en compte le fait que cette augmentation de la probabilité qu’un penalty soit accordé affecte le nombre total de buts marqués.
Bien que cette hausse reste légère, si les arbitres continuent à appliquer autant cette règle, cela contribuerait à l’attribution de 25 penaltys supplémentaires sur l’ensemble de la saison. Cela entraînerait, à la fin de la saison, un total de 131 penaltys sifflés en Premier League, soit exactement 25 de plus que le record de 106 penaltys de la saison 2009/2010.
La fin de la règle de la triple sanction
Auparavant, en Premier League, le fait d’anéantir une occasion de but était sanctionné par : un penalty, un carton rouge pour le joueur ayant commis la faute et sa suspension pour trois matchs supplémentaires, d’où le nom de « triple sanction ». Désormais, cette règle a changé.
Cette modification peut avoir pour conséquence de réduire le nombre total de cartons rouges sur une saison, et ainsi potentiellement limiter les chances qu’une équipe soit désavantagée par une exclusion.
Dans le cas où une occasion de but est annihilée par une faute involontaire, si l’arbitre la juge accidentelle, le joueur ayant commis la faute ne sera sanctionné que d’un carton jaune. Un penalty sera tout de même accordé, mais le joueur fautif ne sera ni exclu, ni suspendu ultérieurement.
Pour l’instant, huit cartons rouges ont été distribués en Premier League. Selon les projections, 34 cartons rouges devraient être distribués cette saison, soit un total considérablement moins élevé que les 59 cartons rouges de la saison 2015/2016, les 71 de la saison 2014/2015 ou encore les 53 de la saison 2013/2014. Cette modification peut avoir pour conséquence de réduire le nombre total de cartons rouges sur une saison et ainsi potentiellement limiter les chances qu’une équipe soit désavantagée par une exclusion.
Comportement des joueurs
L’attitude des joueurs envers l’arbitre est un problème de longue date dans le football. La désapprobation verbale comprend : les protestations envers l’arbitre, le fait de courir pour contester une décision et le fait de se montrer irrespectueux envers le corps arbitral. Toute situation de ce type sera sanctionnée d’un carton jaune. Les actes agressifs envers les arbitres ou l’utilisation d’un langage insultant et/ou offensant à leur égard entraîneront directement un carton rouge.
Les cartons jaunes peuvent jouer un rôle important pour un modèle de paris, et ce pour plusieurs raisons. Bien évidemment, cela s’explique tout d’abord par le fait qu’un joueur qui reçoit deux cartons jaunes au cours d’un match sera expulsé, et qu’un total de 10 cartons jaunes entraîne une suspension automatique d’un match. Cependant, les parieurs doivent aussi prendre en compte à quel point un carton jaune influe sur le style de jeu, les tactiques et les remplacements.
Après 10 journées de Premier League, 337 cartons jaunes ont été distribués, soit un total de cartons jaunes estimé à 1 423. Cela représente une nette augmentation par rapport aux 1 185 cartons jaunes de la saison 2015/2016, 1 359 de la saison 2014/2015 et 1 015 de la saison 2013/2014.
Bien que ces nouvelles règles n’en soient qu’à leurs balbutiements en Premier League, il est important de les prendre en compte et de continuer à analyser leurs conséquences potentielles sur les paris. Si les parieurs parviennent à quantifier l’effet potentiel de ces règles, cela leur donnerait un avantage sur les bookmakers, et donc un moyen de générer plus de profits.
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